Affen, Stéphane Diebold
Comme Président de l’AFFEN, j’ai constaté que la demande de Digital learning évoluait dans le sens d’une diversité toujours plus grande du mix pédagogique. Les managers de la formation ont besoin de cartographies de l’innovation pour comprendre ce qui « bouge ». Je les trouve toujours plus ouverts à la nouveauté, plus que les années précédentes. Plus généralement, la pairagogie monte en puissance, non plus seulement comme une découverte, parce qu’elle s’est vraiment dotée de modes opératoires ; prise en compte accrue, également, de l’engagement de l’apprenant dans le processus de formation : cette tendance n’est pas une découverte, mais on peut constater qu’elle est en plein déploiement.
Datascientest, Yoel Tordjman
La demande de Digital Learning se concentre davantage sur des sujets plus techniques, notamment dans l’industrie confrontée au défi de la relance industrielle des territoires ; une tendance qui reflète la volonté des entreprises de développer les compétences techniques et pratiques de leurs collaborateurs plutôt que de simplement les sensibiliser. La demande est plus forte, les programmes de formation plus longs et plus détaillés pour produire des compétences spécifiques. Au fond, cette demande est cohérente avec l’amélioration de la performance, la réduction des coûts et l'optimisation des processus recherchées par les entreprises, dans le cadre d’une transition technologique généralisée. Dans ce contexte, le Digital Learning est incontournable, pour la flexibilité et la capacité d’adaptation qu’il apporte aux dispositifs de formation d’entreprises soucieuses de maintenir leur avantage concurrentiel.
Dictatum, Julie Le Henaff
Les Directions Formation souhaitent être autonomes dans la création et la mise à jour de leurs propres contenus ; elles se concentrent sur des formations utiles et conçues spécifiquement selon l’environnement de travail des apprenants, plutôt que sur des formations sur étagère. L’ingénierie pédagogique, l’expertise métier et la notion de performance effective passent au premier rang des préoccupations. Autre constat : un retour aux sources, avec la construction de programmes et contenus reposant sur le fond et les besoins effectifs des apprenants. La juxtaposition de technologies ne suffit plus ! L’avenir est à une formation utile et hyper-adaptée, faisant un usage subtil des technologies, pour rendre réellement autonomes les créateurs de contenus et apprenants.
E-learning Touch’, Jean-François Le Cloarec
Concernant la conception e-learning, nous voyons émerger des tendances, valables pour tous les secteurs d’activité. Les modules e-learning en Réalité Virtuelle sont en pleine expansion, partout (Agroalimentaire, industrie, etc.) où des techniques et une mise en pratique sont primordiales. Capacité d’accueil insuffisante ou besoin de concentration, il est parfois plus intéressant d’opter pour une formation en ligne avant de pratiquer sur le terrain. En intégrant les processus techniques avant la formation pratique, les erreurs de manipulation sont ainsi limitées. La gamification est également une tendance forte. Récemment, nous avons associé serious game avec la réalité virtuelle pour produire des modules immersifs très innovants. On retrouve cette tendance dans les plateformes LMS qui font un usage de plus en plus fréquent des badges de certification.
Effency, Frédérique Chabbert
Les séquences de formation sont plus courtes, notamment parce qu’il faut former « dans le flux du travail » : cette nouvelle culture de l’apprentissage permet aussi d’attirer et de fidéliser des collaborateurs qui veulent rapidement entrer dans les opérations. Ces séquences de courte durée s’étendent dans le temps, pour créer des temps d’intersessions qui facilitent la mise en pratique et la rétention des connaissances essentielles. Lors du salon E-Learning Expo, le dispositif TeamGether by EFFENCY a été plébiscité, justement parce qu’il supporte l’animation de ces périodes stimulant la motivation durable de l’apprenant en l’encourageant à passer à l’action. C'est un remède contre la « courbe de l'oubli ».